~† kuroshitsuji †~
Hey toi ? T'es nouveau par ici ? tu ne sais pas que ces rues sont dangereuses ? Tu ferais mieux de retourner d'où tu viens, si tu n'es pas assez préparer pour affronter cette dure réalité.Le monde n'est plus celui que tu connais, ici ne crois pas être le plus puissant, où tu tomberas sur de gros ennuis. Gravelir les échelons, et arriver à s'en sortir, c'est sûr que c'est ce que tout le monde recherche, mais est-ce bien une raison pour écraser les autres autours de toi ?
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A savoir
27/09/2017 - Mise à jour du design
# Seconde information rapide...
Contexte
Londres, 19e siècle. Les humains sont décidément bien querelleurs... pourrait-on se dire. Ils ne cessent de chercher le pouvoir pour s'entre tuer et sont même parfois prêt à vendre leur âme pour arriver à leurs buts... Les créatures de l'ombre et de la lumière ont toutes un point de vue sur la question : les humains sont sacrément incompréhensibles. Mais il y a une chose qu'ils comprennent bien : détourner le Monde à leur image, idyllique ou.. cauchemardesque. Ils croient pouvoir s'ignorer, faire route seuls, ou pactiser avec quelqu'un qui restera à leur côtés jusqu'à la concrétisation de leur but, ou mort, mais tous, un moment ou un autre, finissent par se croiser sur la route. C'est irrémédiable. Serez-vous un Noble, un simple humain, honnête ou malin, malveillant ? un fier Démon aux sombres idées, capable de se sortir de n'importe quelle situation et vivant parmi les humains ? un Ange anonyme rêvant de Monde Parfait et de Recommencement ? un Shinigami sérieux, dérangé, qui doit se fondre dans la masse ou alors un Autre clandestin, au psychologique animal ou humain..? Chaque créature doit faire des choix pour atteindre ses buts, car d'autres pourraient saisir la chance à leur place... Chacun ses intérêts... et un conseil : ne croyez pas pouvoir ignorer les autres créatures sur votre chemin...
Evénements
Hey toi ? Tu ne sais pas la nouvelle en ville ? Des expériences scientifiques ont été faites, et certains morts peuvent revenir à la vie! Glauque ! Mais non c'est pas vrai, c'est qu'une rumeur ... t'imagines des maccabés vivre parmi nous ? n'importe quoi ... pas vrai ? C'est une blague ?
CHECKMATE
are you the king or a knight ?
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 I'm dangling down the edge. — Jeremiah

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Fauste Kramer
Fauste Kramer
I'm dangling down the edge. Elle a l’esprit volatile, Fauste, un peu à l’ouest c’est vrai, un peu dans la lune et beaucoup dans la voie lactée qu’on peut voir ce soir-là. Elle a l’esprit ailleurs lorsque les étoiles brillent si fort tout au loin, et lorsque la fumée et la pénombre emplissent les rues de silence. Et elle a dormi, quelques heures à peine, et puis le chat du voisin a miaulé et l’a réveillée, et ses grands yeux aux allures de nébuleuses quelquefois se sont entrouverts sur l’immensité nocturne.

Elle a l’esprit volatile et c’est un peu dangereux pour une femme comme elle, il est vrai. Surtout lorsque notre conscient nous pousse à sortir immédiatement dans la rue, sans prendre la peine de rien enfiler par-dessus cette chemise de nuit volatile, pieds nus, les cheveux détachés si longs que l’on pourrait presque trébucher dessus. Et ces détails, ce ne sont pas des choses dont elle se soucie, car il est beau le ciel cette nuit-là et qu’elle rêve d’enlacer les étoiles.


Illuminée lunaire qui marche le long de la Tamise, elle a les pieds un peu rouges, une coupure légère sous le talon, quelques bleus sur ses bras frêles lorsqu’elle ne faisait pas attention. Et elle tient entre ces mêmes bras tâchés de ciel un félin aux regard paresseux, lové dans sa chaleur, ronronnant contre son sein.

Et elle sourit.

Il y a un peu de son sang sur les pavés, sur les éclats de verre qu’elle a traversé en venant ici, rien de grave, rien dont elle ne semble se soucier. Et il est heureux, son sourire, lorsqu’elle sent le matou noir frotter son museau contre son cou, griffer légèrement son épaule pour mieux s’y accrocher, teintant de rose et de rouge quelquefois sa peau trop pâle.




Que faisait-elle avant de venir ici ? Elle ne sait plus. Elle ne sait plus où elle se trouve, sans aucun papier, rien entre les mains. Ses clés, elle les as laissées à l’intérieur, et la porte est ouverte, mais cela elle l’a oublié, elle ne le sait pas. Le chat est descendu de ses bras et se frotte à ses jambes, avant qu’un bruit étranger, lointain, ne parvienne à ses oreilles et ne le fasse fuir.

Alors elle est seule à nouveau.

Fauste relève son visage vers la nuit, et sourit encore. La lune au-dessus d’elle, qui se reflète dans l’eau noire… si accessible. Est-ce qu’elle pourrait se saisir d’un éclat de la glorieuse si elle sautait ? La blancheur danse, elle se meut à un rythme tranquille juste sous ses yeux, magnifique, attirante, si… accessible. Alors le regard de l’illuminée reste fixé sur cette eau calme, son sourire plein d’émerveillement sur ses lèvres tranquilles, alors qu’elle fait un pas, pour se rapprocher du bord, mieux voir… si elle peut l’attraper.

Son corps chancelle un peu et se balance, hésitant entre la promesse de la terre ferme et le fantasme de tenir au creux de sa paume un petit éclat d’infini.
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Jeremiah A. Crowley
Jeremiah A. Crowley
Jour J.

J'ai été réveillé ce matin par un homme que je n'avais jamais vu. Surement un infirmier qui venait d'arriver dans le service. Je l'ai trouvé assez jeune pour réellement faire parti du corps médical, mais je n'ait pas eu le temps de lui poser plus de question. Il m'a emmené dans une salle médicale pour un dernier bilan rapide. Je me rappelle assez bien de mon arrivée dans l'établissement il y a six ans de cela. On m'avait retiré tout mes biens. Ils m'avaient arraché à ma vie d'avant. Je ne savais même pas si je pourrais sortir à l'époque, mais maintenant c'est le jour j, et je sais qu'Alastor avait tout prévu. Les dernières consignes avaient été de rester calme, jusqu'à la sortie. Après, je serais enfin libre, j'allais avoir une journée entière pour moi, et il me rejoindrais à la tombée du jour. J'étais tellement stressé et excité que j'ai essayé de me contenir devant l'infirmier, mais il ne semblait pas faire plus attention que cela. Il n'a même rien dit sur les marques de coup sur mes poings, souvenir de … enfin tu sais.

Après m'avoir déshabillé et osculté, il m'a amené toutes mes affaires personnelles, gardées précieusement par leur service. Je me suis habillé, remarquant que mes vêtements m'allait toujours aussi bien (j'avais eu peur de perdre trop du corps). Lorsque j'ai vu mon alliance, j'ai décidé de la garder dans une poche. Je ne veux pas penser à elle. Je n'irais pas à la maison. Je ne veux pas voir maman.

Ensuite il m'a fait sortir de la salle, fait passé devant le bureau d'administration ; je n'ai eu qu'à faire une signature et il m'a raccompagné jusqu'à la sortie. Enfin, ils m'ont dis de venir régulièrement prendre mon traitement, en me filant des flacons de pillule. J'avais l'habitude. J'en ai pris deux avant de sortir.

J'étais libre. Seul. Avec un peu d'argent sur moi et mon carnet. Mais tout ce à quoi je pensais, c'était de me balader, de visiter Londres, parce que je n'y suis jamais allé, même si c'était là qu'on m'avait placé. A part la cour extérieure de temps en temps, je n'avais pas le droit aux sorties. Alastor a vraiment fait du bon boulot. Personne ne m'aurait jamais fait sortir, en sachant ce que j'étais. Je ne sais pas tellement comment il a fait, exactement, mais au moins j'étais dehors. C'était tout ce qui comptait.

J'ai passé la journée à me balader là où mes pieds me mené. Je crois que j'ai été jusqu'au palais, devant les grilles, où il y avait les soldats de la garde qui tournait, ensuite j'ai été au parc à côté et j'y suis resté un moment (je crois même que je me suis endormi sur un banc car à mon réveil, je me suis retrouvé avec un monsieur à côté de moi, je ne savais pas qui il était mais on a un peu discuté il était sympathique). Ensuite je suis allé longer la Tamise pour regarder l'eau. J'ai trouvé ça joli. Reposant.

Mais la journée est passée trop vite, et Alastor est venu me chercher. Il m'a amené à l'East End, une cave avec des symboles bizarres, qui menait ensuite à un appartement très sobre. Je ne sais pas trop comment c'est possible, j'ai cru un instant que la porte était apparu par magie...

Je n'ai pas osé lui demander. Si la magie existait vraiment.

---

Je me suis énervé contre lui. Il m'a dit qu'il fallait que je me calme, que j'étais trop excité. Garder la tête sur terre, il est bien lui. Je n'avais pas envie de dormir. J'avais juste envie de me promener... alors je lui ai ordonné de ne pas me suivre et d'attendre mon retour.

J'avais juste envie de voir l'eau de la tamise au clair de lune. Lui il ne comprend pas. Il n'est pas comme moi. Alors je suis retourné là où j'avais été dans la journée. Ca faisait un peu loin mais je prenais le temps. Et la lune était très belle.

C'est sans doute à ce moment que je l'ai vu. Elle. Toute proche du bord comme si elle allait sauter. Je me suis doucement avancé, ne sachant pas trop si elle le faire, dès qu'elle me verrait alors j'essayais d'être silencieux. Une jeune dame comme ça toute seule dans la nuit, je trouvais ça étrange et dangereux. N'importe qui pourrait lui faire du mal...

Je crois que je lui ai murmuré un truc à ce moment, quelque chose comme.

"Faites attention".
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Fauste Kramer
Fauste Kramer
I'm dangling down the edge. Si tu faisais attention, Fauste, tu n’aurais pas tous ces bleus. Si tu faisais attention tu ne te serais pas coupée, si tu faisais attention tu serais encore en France à admirer ton bébé. Si tu faisais attention peut-être que tu serais un peu moins folle, un peu plus convenable, si tu faisais attention l’homme d’il y a trois jours ne t’aurait pas touchée, mais c’est ta faute aussi, ma grande, regarde-toi, tu es nue sous ta robe, pieds exposés, tu ne fais pas attention et maintenant tu vas tomber.


Fais attention, fais attention, la mélodie tourne dans sa tête, encore, un peu lassante, familière, un peu trop barbante. Faire attention, c’est adorable comme attention, mais de quel danger parle-t-on, exactement ?

Si elle tombait ? Elle sait nager. Oui, mais si elle se prenait les pieds dans sa robe, si elle s’y entremêlait ? Oh, alors elle se noierait. Si elle se noie ? Elle mourra. Et si elle meurt ? Quelle importance ?

Elle ne s’en soucie pas de tout ça Fauste, parce que pour le moment elle rêve seulement d’observer la lune et de saisir l’un de ses éclats, l’illuminée. Alors quand la voix inconnue résonne dans son dos, faisant écho aux reproches du passé, le fantôme aux airs d’ingénue ne réagit pas, se balançant encore un peu, près du bord, trop près… alors que son sang continue de couler des coupures sur la plante de ses pieds pour se verser dans l’eau graciée par la lune.

— Faites attention.

Oh, c’est vraiment adorable comme préoccupation. Quelle importance pour lui, si elle saute ou si elle meurt ? Va-t-il l’empêcher d’atteindre la glorieuse, lui aussi ? Ah…

Alors elle se met à compter dans sa tête, Fauste, et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt et un, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre, vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf, trente, trente et un, trente-deux, trente-trois, trente-quatre, trente-cinq, trente-six, trente-sept, trente-huit, trente-neuf, quarante, quarante et un, quarante-deux, quarante-trois, quarante-quatre, quarante-cinq, quarante-six, quarante-sept, quarante-huit, quarante-neuf, cinquante, cinquante et un, cinquante-deux, cinquante-trois, cinquante-quatre, cinquante-cinq, cinquante-six, cinquante-sept, cinquante-huit, cinquante-neuf… soixante.

….. il n’est pas parti. Pourtant c’est long une minute, ou alors elle a compté trop vite ? Ah, peut-être, c’est embêtant ça, comment se repérer dans le temps maintenant ? Une minute c’est énorme, des milliers de battements d’ailes de papillons, le crissement de la lune contre l’eau claire, et son cœur qui palpite, qui pourrait s’arrêter ou s’emballer un peu plus, dans cette minute fatidique.

Mais il n’est pas parti au bout de cette minute en fait un peu longue, alors l’ingénue se retourne, peu à peu, son regard trop clair, un peu à l’ouest, l’autre moitié resté avec la glorieuse tout là-haut, se posant sur lui.

Et il s’illumine, son regard, parce que dans les yeux de l’homme la lune se reflète aussi et qu’elle est belle, la perle céleste, dans un regard habité par la conscience.

Vous saviez que les étoiles que nous voyons sont déjà mortes ?

Elle fait un pas vers lui, Fauste, sans trop se soucier du fait qu’elle ne le connait pas, sans se soucier du fait que cet inconnu au clair de lune pourrait lui aussi être un danger. Elle sourit, seulement, et il est immense son sourire, même si son regard se fait un peu triste à ses paroles, et puis elle rit, comme si ce n’était rien, comme si la mort n’existait pas dans l’algorithme bordélique qui compose son existence.

Est-ce que le ciel est une illusion, alors ?

Et puis il flétrit à nouveau, son sourire, et une moue pensive vient assombrir ses traits alors qu’elle macule un peu plus les pavés de son sang. Se rapprochant, encore, ses longs cheveux lui donnait l’air d’un fantôme ou d’une nymphe, ou d’une folle tout simplement, avec les cicatrices sur ses bras et ses pieds.

Sommes-nous morts nous aussi ?

Et son sourire réapparait, immense, alors qu’elle tend un instant la gorge vers le ciel, et ces étoiles décédées qui les observent comme un présage morbide.

L’illuminée s’avance encore, jusqu’à se retrouver à un mètre de lui, un peu plus peut-être, reportant son attention sur cet homme habité par la lune. Est-ce que Dieu lui parle à lui ? Est-ce que la lune lui chuchote ses secrets à son oreille ?

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Jeremiah A. Crowley
Jeremiah A. Crowley
Je crois que je lui ai murmuré un truc à ce moment. Quelque chose comme.

« Faites attention »

Je ne savais pas si j’avais parlé vraiment assez fort, parce qu’elle n’a eu aucune réaction. J’avais tellement peur qu’elle tombe à l’eau, que quelqu’un vienne me dire que c’était ma faute, qu’il fallait que j’arrête de rester planté là à ne rien faire alors qu’une vie était en danger. De retourner à l’institut parce que j’étais pas adepte à retourner à la vie civil et que j’étais inconscient. Je ne sais pas … j’avais tellement peur que tout bascule et ne s’effondre sur moi de nouveau, en seulement quelques instants. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est tout ce qu’il me passa par la tête à travers cette minute alors qu’elle restait de dos, se rapprochant toujours plus dangereusement du bord. J’étais tétanisé. Pas pour elle, mais pour moi. Je voulais pas être une nouvelle fois face à la mort … et qu’on m’accuse de nouveau. Un instant j’hésitais à appeler le démon… lui aurait sans doute pu savoir quoi faire dans de telle circonstance. Où au moins il aurait pu me rassurer.

Pourtant, elle finit par se retourner vers moi. Son regard sur moi était étrange. Je ne pense pas que je la connaissais. Je n’ai pas vu beaucoup de femme dans ma vie. On m’a toujours interdit de les approcher. Encore plus après… elle n’est qu’en chemise de nuit. On voyait beaucoup à travers. Maman n’aurait pas approuvé me savoir en telle présence… les médecins non plus.

La première chose qu’elle m’a dit, c’est que les étoiles étaient déjà mortes… Même si on pouvait encore les voir. Je ne sais pas comment elle le savait, ou si c'était vrai d’ailleurs. Est ce qu’on peut réellement voir des choses qui ne le sont plus? Elle s’avançaient vers moi en rigolant. Je ne sais pas si elle se moquait de moi ou si c’est parce que ça la faisait vraiment rire.Elle a dit que le ciel est une illusion, et que peut être qu’on était mort nous aussi. Ca a paru l’inquiéter. C’est à ce moment que j’ai compris. La plupart des gens que j’ai côtoyé ces six dernières années avaient parfois ce genre de discours. D’attitude. Elle était comme moi. Et peut être qu’elle n’avait tout simplement pas pris ses médicaments. J’ai bien vu qu’elle était blessée aux pieds. Je me demandais comment elle faisait pour ne pas avoir mal ou être gênée.

Alors je lui ai répondu. Parce qu’il n’y avait personne d’autre que moi et pas de médecin dans le coin.. Et aussi parce qu’il se faisait tard. Ou tôt. Et aussi parce qu’elle s'était éloignée du bord de l’eau et que du coup j’avais un peu moins peur.

« Non. Nous ne sommes pas mort. »

Je me suis avancé, plus. Je savais comment était un corps mort. Alors je lui ai pris Le Bras, regardant un instant ses coups et blessures. Elle était pâle, fraîche. Mais je savais que c’était dû à cette heure avancée. Si je la touchais plus loin, elle serait sans doute moins froide…

Je ne l’ai pas fait. On m’a dit de ne jamais le faire. Lui prouver qu’elle était bien vivante de la sorte… ça ne se fait pas. C’est ce qu’on m’a dit.

Alors j’ai lâché tout simplement son bras.

« Si je l’étais, je ne serais sans doute plus malade... »


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Fauste Kramer
Fauste Kramer
I'm dangling down the edge. — Non. Nous ne sommes pas morts.

Tiens, il a répondu. Sa voix grave, quelque chose de chaud. De rassurant. Elle ne sait pas si cela est dû à ses paroles, Fauste, ou tout simplement à sa présence, qui brise la solitude instaurée par la nuit et l’eau dans laquelle la lune danse encore. Elle s’apprêtait à reporter son regard vers cette dernière, mais voilà qu’il s’approche, l’inconnu, et l’ingénue ne recule pas, l’observant encore, pas effrayée pour si peu. Pourtant elle aurait de quoi, c’est une femme, et elle est toute seule, et ses poings ne feraient pas grand mal à personne si par extraordinaire elle décidait d’en user. Elle a de quoi, parce qu’une femme comme elle dans les rues la nuit, c’est dangereux, mais ça elle ne le sait pas, la lunaire, elle ne comprend pas tellement cette notion de danger pour dire vrai.

Alors quand il vient lui saisir le bras, observant les coups et les bleus, la clairvoyante ne tressaille pas, baissant simplement le sien, de regard, vers ce bout de chair un peu malmené et bien trop frêle. Quand il la touche, il se fait absent, son regard, alors qu’un flash vient envahir son esprit. Il y a lui, le monsieur au clair de lune qui se mutile comme elle le faisait à l’asile. Le sang coule et puis un homme rentre. Un peu vieux, l’air sévère, il lui demande quelque chose de très important en échange de… ce qu’il veut ? Tout ce qu’il veut ? Ah… elle a du mal à comprendre. Tout ce qu’elle est sûre de comprend, c’est que cet homme c’est un médecin-qui-n’en-est-pas-un, un pas drôle, celui-là. Et que l’habité par la lune, c’est un comme elle, un fou, un illuminé qui se blesse et qu’on a enfermé.

Et il est si gentil, ce conseiller de Dieu ! Même s’il continue de lui tenir le bras comme ça, comme s’il voulait l’emmener quelque part avec lui. Et puis il la relâche. Le manque de contact créant une vague sensation de vide au creux de sa poitrine. Elle penche son visage sur le côté, Fauste, ses grands yeux d’illuminée l’observant avec une curiosité innocente.

— Si je l’étais, je ne serais sans doute plus malade...

Vous aussi on vous a enfermé.

La française lui offre alors un sourire immense, radieux, comme si cette constatation faisait d’elle la plus heureuse des femmes. Comme une sainte à qui Dieu révèle ses secrets, et alors ses joues de porcelaine prennent un peu plus de couleur, rosée par la joie, alors que ses doigts s’entremêlent et se collent à sa poitrine qui perce à travers le tissu. Elle semble heureuse…

C’est pas facile parce qu’ils ne comprennent pas, les autres. Ce que ça fait. Moi tout le monde fait comme si j’étais morte. Comme si la maladie m’avait effacée… mais je suis là…

A l’évocation de cette famille qui l’a reniée, son regard se brouille de larmes, qu’elle recueille sur le bout de l’index. Et puis ses iris trop clairs se font confus et elle observe le fou-dieu avec espoir, comme s’il avait la réponse, comme s’il pouvait dissiper ses angoisses avec ses paroles qui lui semblent déjà sacrées.

Je suis là… pas vrai ?

La jeune femme se rapproche, le fixant toujours, et puis elle brise tout à fait la distance en l’entourant de ses bras et pressant son corps contre le sien. Un sourire sur ses lèvres où s’échouent quelques larmes, et ces dernières se tarissent bien vite, comme si l’étreinte suffisait à l’apaiser. Et elle pose sa joue contre son épaule, Fauste, le nez niché au creux de sa gorge, et qu’importe si ainsi son passé se déroule devant ses yeux car la notion de bien et de mal n’existe pas chez l’immaculée.

…Vous êtes chaud.

Et son sourire s’étend, candide, alors qu’elle vient respirer son odeur et sourire un peu plus.


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Jeremiah A. Crowley
Jeremiah A. Crowley
Alors j’ai lâché tout simplement son bras.

« Si je l’étais, je ne serais sans doute plus malade... »

Elle penchait la tête en me regardant d'un air badaud, cherchant sans doute à comprendre ce que j'entendais par là. Elle déchiffra rapidement que j'avais été enfermé. Moi aussi ? Elle était donc bel et bien allée dans un asile aliéniste. Comme je l'avais pressenti. Et tout comme moi à présent, elle en était sortie. Peut-être que tout comme moi, elle errait sans savoir réellement que faire de cette nouvelle vie ? Où aller ? Elle avait surement été tout comme lui emmenée loin de sa famille, qui l’avait littéralement vendu à la science pour quelques expériences sur les fous. Drôle de monde … finalement, les fous, c’est peut-être les autres. C’est ce que je me dis parfois. Même si je ne peux pas en être tout à fait certain. Alastor m’a dit que non. Mais que je peux bien penser ce que je veux, ce n’est pas important. Je n’ai pas compris ce qu’il entendait par là…

Elle avait l’air en tout cas heureuse. Pourtant triste aussi. Surement à se remémorer que les autres ne nous traites pas avec les mêmes égards. Elle m’avoua que tout le monde fait comme si elle était morte. Même si je pensais bien que c’était impossible. Elle ne pouvait pas. Elle ne l’était pas. Un mort ne bouge plus. Il est raide. La lueur dans les yeux s’est éteinte… et on ne peut rien faire pour changer cela. Pas même une caresse … ni un baiser…

Je comprenais ce qu’elle ressentait. Ma famille ne m’avait pas laissé non plus le choix. Peut-être même que pour eux je n’existais plus. Et peut être même qu’il en était mieux ainsi. On ne m’avait jamais appris à lire ou à écrire. Depuis tout jeune je n’avais appris qu’à travailler le cuir des chaussures avec maman. Elle m’avait toujours dit de me taire. De courber l’échine, travailler. Elle avait toujours tout décidé pour moi. Le travail. Les amis. L’épouse. L’hôpital.

Tout ça maintenant était fini. Je pouvais vivre comme je le voulais. Et plus personne n’oserait me frapper et me faire du mal comme autrefois. Fini les coups de ceintures. Maintenant c’est moi qui en donnerais.

Elle me demanda au bout d’un instant confirmation. Est-ce qu’elle était vraiment là. Je n’eu pas le temps de répondre qu’elle s’avança vers moi pour me prendre dans ses bras. Sans comprendre pourquoi réellement, je restais figé en la regardant. Même ma femme ne s’était jamais autant rapprochée de moi. Me prendre ainsi contre elle, reposant sa tête contre mon épaule pour me souffler dans le coup…

Ce souffle me garda figé. Oh si tu savais l’effet que ça me fit …

Chaud. Chaud au cœur de voir qu’on ne me fuyait pas même si j’étais malade.

Je sentais mon cœur battre pour ce contact. Mes doigts se serrant sur eux pour éviter de céder.

Mais en baissant les yeux, je m’aperçus que j’avais déjà posé ma main sur sa cuisse. Testant le tissu de son pauvre habit en essayant de le redresser.

J’avais envie de la toucher. Savoir la texture de cette peau contre ma paume.

Mais je me stoppais en me rappelant que n’importe quel homme ou marin pouvait nous voir sur les quais. Je ne voulais pas me faire interner de nouveau. Pas y retourner et repasser par le poste de police…

Je me reculais vivement. J’étais désolé. Peut-être qu’elle avait cru pouvoir se consoler…

« Je ne veux pas d’ennuis … »
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